Un jour nous serons humains
Texte : David Léon
Chorégraphie : Emmanuel Eggermont
Mise en voix et regard : Hélène Soulié
Création du 7 au 13 juillet 2014 Festival d’Avignon
Sujets à vif (en partenariat avec la SACD)
CREDIT PHOTO : Emilie Zeizig
Seul face à l’immensité, un homme (mais cela pourrait être une femme) prend la parole, s’adressant tout autant aux Hommes qu’aux Bêtes.
Sa parole est fulgurante, comme un appel, un cri, une incantation.
Ce poème dramatique est traversé de visions parfois apocalyptiques portant traces des corps et des éléments.
La langue en circonvolution ressasse et lutte, inscrivant son souffle à la manière de l’envol des oiseaux qui inaugure le texte.
DISTRIBUTION
Texte :
David Léon
Chorégraphie :
Emmanuel Eggermont
Mise en voix et regard :
Hélène Soulié
Avec : Marik Renner, Emmanuel Eggermont
Espace :
Emmanuel Eggermont
Hélène Soulié
Emmanuelle Debeusscher
Le texte est édité aux éditions Espaces 34 – Sabine Chevallier
PRODUCTION
Production
EXIT
Coproductions
EXIT – Hélène Soulié / L’Anthracite – Emmanuel Eggermont / SACD / Festival d’Avignon / La Chartreuse ‐ Centre National des écritures du spectacle / L’échangeur ‐ CDC Picardie
Résidence de création Théâtre Ouvert – Paris / La ménagerie de Verre – Paris / CDN de Montpellier
Avec le soutien
du ministère de la culture et de la communication – DRAC Languedoc‐Roussillon (EXIT est une compagnie conventionnée par la DRAC Languedoc Roussillon)
TRAILER
Jean-Pierre Thibaudat, Rue89, 12 juillet 2014
L’écrivain est responsable devant les animaux qui meurent. Écrire non pour eux mais écrire à la place des animaux qui meurent ».
Un texte comme en apnée, fulgurant, que l’actrice dit avec calme et détermination, il n’en est que plus suffoquant. (…) »
; et car j’ai dit arrêté net là / stoppé net là / j’affirme désormais que nous avons davantage d’éléments en commun qui —nous séparent —qui nous isolent — qui nous scindent — les uns les autres que d’éléments en commun qui nous rassemblent les uns les autres ; et car il est temps j’ai dit que nous parlions enfin de tous ces éléments en commun qui — nous séparent — qui nous isolent — qui nous scindent — les uns les autres au lieu qu’ils nous rassemblent j’ai dit et non j’ai crié nous ne sommes pas humains un jour nous serons humains j’ai crié ; arrêté net là / stoppé net là / je regardais littéralement subjugué l’apparition de ces crevasses dans les nuages le dévoilement de ces trouées des plaies j’ai crié cautérisées par le soleil ; arrêté net là / stoppé net là / je regardais le déploiement de ces champs et j’ai dit n’écoutant alors rien d’autre que les vents traversant ces coteaux sur la pente ;