[KONFESJONAL,O]
D’après l’univers poétique de
Christophe Tarkos
Conception et mise en scène
Hélène Soulié
Création le 26 novembre 2008,
La chapelle – Gély, Montpellier
Une expérience, un truc expérimental, une expérimentation,
il est possible d’expérimenter, expérimenter sur soi, nous allons faire une expérience.
CREDIT PHOTO : Maïa Fastinger
Une expérience unique entre théâtre, performance et installation.
Christophe Tarkos est un poète en proie aux interrogations les plus loufoques, alliant le métaphysique et l’anodin. Au croisement entre Ghérasim Luca et Gertrude Stein, il décrit ses obsessions par une écriture en boucles, en spirales, en rythme et en matière.
[konfesjonal,o] c’est l’envie de réunir, autour des textes de Christophe Tarkos, des artistes (acteur.ices, plasticien.nes, éclairagistes, musicien.nes, metteuse en scène) aux univers singuliers, de confronter leurs points de vues, leurs lectures et leurs sensations.
[konfesjonal,o] c’est la tentative de recréer à partir de l’espace, de la lumière, de la musique, du jeu, de la parole, cette fascinante langue.
[konfesjonal,o] c’est le pari d’inventer un objet qui ne soit ni théâtre, ni concert, ni exposition. Un nœud où s’invente la matière.
[konfesjonal,o] invente une relation aux spectateur.ices, vivante, faite d’intimité.
C’est un organisme qui aurait son propre fonctionnement, un jeu, un Luna Park de l’esprit.
DISTRIBUTION
Texte
Christophe Tarkos
Conception, dramaturgie et mise en scène
Hélène Soulié
Collaboration artistique et vidéo
Maïa Fastinger
Avec
Valérie Gasse
Charo Beltran-Numez
Marco Ravayrol
Eric Colonge
Sandrine Clémençon
Elsa Denes
Frédéric Roudier
Marie Vires
Marion Coutarel
Scénographie – costumes
Sylvain Faye
Création lumière
Thomas Godefroy
Les textes de Christophe Tarkos
utilisés sont extraits de :
Caisses – Christophe Tarkos – P.O.L
Anachronismes – Christophe Tarkos – P.O.L
Signes – Christophe Tarkos – P.O.L
Pan – Christophe Tarkos – P.O.L
Version sonore – Christophe Tarkos – Edition Cactus
PRODUCTION
Production
EXIT
Coproduction :
La Chapelle Gély, lieu d’arts mélés – Montpellier, Le Pari / Fabrique artistique – Tarbes, Festival Montpellier Quartiers Libres
Avec le soutien :
du département de l’Hérault (au titre des compagnies conventionnées), de la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée, de la Ville de Montpellier, et de Montpellier Agglomération Métropole
TRAILER
Valérie Hernandez, la Gazette, 27 novembre 2008
“Acteurs forts, mise en espace inventive, textes hypnotisants. Une vraie réussite.”
Anne Leray, la marseillaise, 30 novembre 2008
“Organique, érotique, ludique… Une création underground à souhait.”
Créer un spectacle d’après une œuvre poétique ne relève pas de la dramaturgie théâtrale “classique”, mais nécessite une attitude métamorphique :
se glisser au cœur des processus d’écriture,
s’inspirer de la qualité intrinsèque de chaque agencement,
générer une oralité,
une musicalité et une spatialisation.
En résonance à cet espace poétique, et par le biais du jeu,
nous avons inventé une poétique de l’espace,
qui recueille autant les manifestations de l’intime (de l’essence),
que les«stand-up» (les adresses dynamiques au public) que pratiquait Tarkos lui-même lors de ses performances.
Nous nous sommes inspirés du funambulisme de Tarkos,
lui qui se situe toujours dans un entre deux,
et questionne obsessionnellement le réel et la fiction, la vérité et le mensonge,
la vie et la mort, la raison et l’absurde, le grand cirque de nos vies.
Le travail a donc consisté à “traduire” Tarkos, que nous filtrons par nos propres sensations.
Nous avons travaillé sur l’étrangeté de la langue, sur la distance qu’ont les textes par rapport au réel, et tentons de faire passer ce “malaise de la langue qui passe comme une lame entre le monde et nous”.
Nous nous sommes interrogés sur l’intime et le public, ou comment nos pensées les plus intimes résonnent dans un espace public.
C’est de là qu’est né le projet [konfesjonal,o].
Le spectacle est conçu comme une caisse de résonance des textes, des mots, du son des phonèmes, de cette fameuse pâte-mot.
Nous avons travaillé à la spatialisation de cette langue, à rendre visible sa plasticité,
à la projection scénique de l’acte poétique.
L’expérience prend des allures de jeu.
Un jeu afin que nous soyons toutes et tous dans ce même présent, le pur présent,
dans un mouvement qui se forme, se déforme, et se reforme et se re-déforme,
en une perpétuité faite d’instant – une ligne qui n’en finit pas.
Hélène Soulié