MADAM

Manuel d’Auto Défense À Méditer

 

Conception et mise en scène Hélène Soulié

Texte Marine Bachelot Nguyen, Marie Dilasser, Mariette Navarro,
Solenn Denis, Hélène Soulié, Claudine Galea, Magali Mougel

Création de MADAM l’intégrale le 11 décembre 2021 au Domaine d’O à Montpellier

Pendant 4 années, j’ai parcouru les villes, les villages perchés dans la montagne, les bords de mer, collecté des récits, des témoignages, des parcours de vie, des paysages sonores, interviewé des centaines de personnes identifiées comme pionnières ou “troubles fêtes”, interviewé des chercheuses sur les plateaux de théâtre, chez moi, dans la rue, invité des autrices, des actrices, empilé une bibliothèque féministe à faire pâlir Judith Butler, et revu tous les films d’Agnès Varda !

Pendant 4 années, j’ai cherché à comprendre qui j’étais, de quoi j’étais faite, d’où je venais.

C’est ainsi qu’est né MADAM, mon manuel d’Auto Défense À Méditer.

Une fresque en 6 épisodes à arpenter librement, six heures de théâtre par et sur les femmes ancrées dans l’actualité, la science, la fiction.

Une invitation à faire société autrement, et à inventer de nouvelles réalités.

CREDIT PHOTO : MARIE CLAUZADE

MADAM – Manuel d’Auto-Défense À Méditer

est l’album de voyage d’une artiste,
qui partage avec délectation, puissance, poésie et rire,
ses questionnements sur le genre, la construction de nos identités, et leurs liens avec l’écologie, le capitalisme,
le nomadisme,
le devenir humain.e, la pulsion de vie,
et l’utopie.

Entre écriture du réel, documentaire,
science, philosophie, psychanalyse, théâtre, et littérature,
MADAM s’est écrit sur la route, dans la rencontre avec les récits et les corps de celles qui refusent de se soumettre aux règles des appartenances, des délimitations, des frontières,
et plient et déplient à vue révolutions et promesses.

Oeuvre hors norme, hors cadre,
queer,
MADAM est constitué de 6 épisodes,
conçus en collaboration avec 6 autrices, 5 actrices et des dizaines de chercheuses.
Les 3 premiers épisodes, en questionnant l’intériorisation des oppressions (en termes de genre, de race, et de classe) proposent de changer de paradigme intellectuel, quand les 3 derniers nous invitent à hacker le réel, et à nous saisir des puissances de l’imaginaire pour formuler de nouveaux récits.
Les épisodes peuvent être vus indépendamment les uns des autres, et également à la suite, lors des intégrales MADAM.

NOTES D'INTENTIONS

Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ça ne serait pas la peine.[1]

Marguerite Duras

 

Pendant 4 années, j’ai parcouru les villes, les villages perchés dans la montagne, les bords de mer, collecté des récits, des témoignages, des parcours de vie, des paysages sonores, interviewé des centaines de femmes que j’avais identifié comme pionnières ou “troubles fêtes”[2], interviewé des chercheuses sur les plateaux de théâtre, chez moi, dans la rue ; j’ai empilé une bibliothèque féministe à faire pâlir Judith Butler[3] ; et créer les 6 épisodes de MADAM, mon Manuel d’Auto- Défense À Méditer.

Au début du film Les plages d’Agnès[4], on entend Varda dire:

Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m’ouvrait, on trouverait des plages.

Moi, si on m’ouvrait, on trouverait des images, des récits, des voix ; un espace fou de langage, un espace game…

On verrait une femme cliffhanger[5] sur un fil suspendu entre deux immeubles, une femme sourire aux lèvres qui a pris la tangente, qui plie, déplie et replie à vue, le bonheur, les promesses, les révolutions ; une femme nomade, une âme monade[6].

Sur scène, MADAM se présente comme un album de voyage,

une colorimétrie par page ou par épisode.

Les épisodes constituent une série.

L’œuvre s’invente hors de toute attente, sur les frontières, en interstices. Des mots et des langues s’entrechoquent.

Des trajectoires se croisent.

Des parcours se déplient.

Quelque chose agit.

Un nouvel espace de théâtralité nous saisit.

Sommes-nous dans le réel ? La fiction ? Qui parle ?

Hors de nos repères, nous traçons des lignes de fuite, esquissons de nouveaux scénarios.

 

En 2017, alors que je démarrais un cycle de travail sur le genre, je décidais de mener une recherche sur le terrain, avec une amie anthropologue, et d’aller à la rencontre de femmes sur les territoires. Le postulat premier était de mettre la rencontre au centre du processus de création, d’accepter d’être traversées par les rencontres, d’écrire suite à ses rencontres, et d’être constamment au croisement entre écriture, ethno-sociologie et théâtre.

Le second postulat était d’inventer une autre façon de faire théâtre, de renouveler notre conception de ce qui fait théâtre, et de faire émerger une nouvelle écriture théâtrale, en prise avec le réel.

Je suis partie du postulat artistique que MADAM, initiales de Manuel d’Auto Défense À Méditer, serait un manifeste philosophique queer, qui se construirait comme le savoir féministe lui même depuis de multiples traditions disciplinaires (littérature, art, histoire, sociologie, sciences-politiques, philosophie, sciences bio-médicales), et en politisant l’expérience personnelle, l’espace intime, et le corps.

Le “discours” féministe ne m’intéressait pas.

Ce qui m’intéressait c’était la joie et le courage d’être soi, l’auto-défense et les stratégies, le voyage et l’enjambement des frontières, la formulation de nouveaux récits.

Ce qui m’intéressait c’était la pensée anti-oppressive du féminisme, son intersectionnalité, sa philosophie, ses promesses, ses utopies, et l’agir qui en découlait.

J’ai décidé de réunir autour de moi, des ethnographes – sociologues, qui pratiquent la recherche- action[7], mais aussi des autrices, des actrices, des chercheuses (sociologues, grammairiennes, politologues, scientifiques), militantes ou non, issues des minorités ou non, hétéros, lesbiennes, bi, trans, afin de multiplier les points de vue, et rendre compte par le langage dramatique de la multiplicité des voix entendues.

Aurélie Marchand, puis Loréna Favier (ethnographes), Marine Bachelot NGuyen, Marie Dilasser, Mariette Navarro, Solenn Denis, Claudine Galea, et Magali Mougel (autrices), dont j’aime la langue « poélitique », Lenka Luptakova, Christine Braconnier, Lymia Vitte, Morgane Peters, Claire Engel, Marion Coutarel (actrices), ainsi qu’un groupe d’expertes choisies pour leurs recherches et leurs publications dont Maboula Soumahoro, Rachele Borghi, Eliane Viennot et Delphine Gardey, ont été associées au projet.

Pour construire le manuel, que j’ai choisi de décliner en six épisodes, nous sommes allées rencontrer des groupes de femmes qui ont une histoire en commun[8], et que j’avais préalablement identifiées comme étant des “pionnières”.

Je me suis donnée pour gage de parcourir tous les territoires : zone urbaine, zone rurale, mer, montagne, toile, et j’ai choisi de rencontrer des féministes musulmanes, des graffeuses – street artistes, des sportives professionnelles, des cyber activistes, des femmes marins, et des bergères en estive.

Ainsi, et à l’image d’Agnès Varda, nous avons glané, collecté, récolté, échangé des paroles, pris note, et tracé progressivement les grandes lignes des épisodes. Notre méthode de travail s’est affinée au fur et à mesure des aventures, des rencontres, des créations des épisodes.

Au plateau, les épisodes se sont construits en dialogue entre les textes écrits par les autrices, et les interviews des expertes.

Le fait que l’écriture des épisodes soit fractionnée dans le temps, m’a permis de me repositionner constamment sur chacun d’entre eux, en maintenant un lien avec le présent, l’actuel. Les interviews des chercheuses pouvant ainsi évoluer d’une représentation à l’autre. Les thématiques des épisodes à venir étant réévaluées, précisées en fonction de ce qui se racontait dans les épisodes précédents ; le projet se construisant dans la rencontre, nous ne pouvions pas maîtriser ce que nous allions rencontrer…

Ainsi, s’est construit MADAM. Dans le partage de nos obsessions, aux croisements de nos disciplines, de nos re-positionnements, et de l’actuel.

Lorsque j’ai démarré le projet en 2017, je ne savais pas ce qui m’attendait. Je ne savais pas à quel point ce projet allait me transformer. Modifier mes perceptions, mon regard sur la société, sur ma façon d’aborder la vie, me permettre de me transformer personnellement et artistiquement. Je ne savais pas (qui pouvait le savoir?) que nous allions entrer dans une vague d’actions féministes fortes. Que les femmes allaient prendre la rue, prendre la parole. Les réseaux sociaux être saturés d’informations ….

Je ne savais pas que chaque personne est une archive de savoirs, de connaissances, d’expériences.

Au départ, j’en avais assez de n’entendre parler que des femmes victimes. Ce que je voulais c’était faire entendre des femmes qui agissent. Sortir de cette image qui nous collait à la peau. Je voulais travailler sur les stratégies. Pas les tragédies.

Je n’avais pas compris que nous étions tous et toutes prises dans un ensemble systémique. Je n’avais pas compris que j’étais privilégiée non plus.

Je n’avais pas compris que j’étais une femme blanche.

Je n’avais pas compris que je ne pourrais pas raconter.

Qu’on m’en empêcherait.

Je ne pouvais pas présumer des crispations que générerait le projet, des crispations face au premier épisode de MADAM, où l’actrice sur scène porte un foulard, les mêmes crispations que lors de l’affaire du foulard de Creil, ou dernièrement autour de la maman voilée accompagnatrice scolaire, comme un éternel retour depuis 1989.

Je ne savais pas qu’on marcherait, collerait dans les rues contre les féminicides, et que nous serions des millions dans le monde à dire NON.

Je ne savais pas que je perdrais ma grand-mère, première figure féministe de ma vie, avec qui je continue à faire un scrabble dans l’épisode 3 de MADAM, je n’imaginais pas être accusée à tort de soutenir les Frères musulmans après la diffusion au Théâtre de l’Aquarium du MADAM#1, ou prendre un jour de la testostérone après avoir rencontré Paul B. Préciado juste pour voir ce que ça fait, et puis coller dans les rues encore, marcher dans les rues encore, l’affaire Weinstein, #Balancetonporc, #Metoo, #Noustoutes, les guides de survie féministes aux fêtes de famille, que l’on s’offre avant les fêtes, Finkielkraut qui déclare à une heure de grande écoute sur LCI : “Je dis aux hommes, violez les femmes”. Il rigole. Il rigolait, dira-t-il. L’affaire Matzneff, les blagues machistes dans les travées de l’Assemblée nationale. Éloïse Bouton, experte initialement invitée sur MADAM#2 qui ne peut plus participer au projet, sans cesse ré-entendue par la justice, pour une agression commise contre elle par des militants d’extrêmes droites en 2012, alors qu’elle faisait partie des FEMEN.

Je ne savais pas qu’on pouvait encore s’adresser à une jeune actrice en lui disant : “ça se voit tout de suite que tu es une femme faible”, ou encore parce qu’elle s’est légèrement dénudée pour une scène : “la prostitution c’est du viol tu sais ça !” Dire n’importe quoi. Parce que tout le monde dit n’importe quoi : “je viens d’avoir un petit fils, on voit tout de suite que c’est un garçon, il est bagarreur !” Le décalage qui se crée progressivement…

Ne plus pouvoir entendre “je suis un amoureux des femmes” sans avoir un haut le cœur, ne plus pouvoir entendre : “votre projet est intéressant, dommage qu’il y ait si peu d’hommes.”

Et comprendre le verrouillage systémique lui aussi, dans les rues, dans les écoles, dans les entreprises, dans les théâtres, dans les stades – la coupe du monde de foot féminine organisée en France, où on se demande si on peut dire “entraîneuse “ ou “défenseuse” ? Et Eliane Viennot, qui joue aussi dans MADAM#3, qui écrit une tribune tranchante à ce sujet dans Libération : NON LE MASCULIN NE L’EMPORTE PAS SUR LE FÉMININ.

Je ne savais pas que moi aussi je pouvais écrire une tribune avec 500 copines pour dénoncer laprogrammation (80 % d’artistes hommes) du Printemps des comédiens signée Fucking Women Fucking, et que je recevrais des menaces pour ça, alors que la situation des femmes artistes se dégradent encore et encore, ni que mon fils me dirait un beau matin : “Mais si je ne suis pas gay ça pose un problème ?” et qu’il écrirait du rap sexiste en cachette !

Je ne savais rien.

J’ai juste pris conscience à un moment donné que j’étais en partance, sans savoir trop vers où, et qu’il me serait impossible de faire demi-tour, que c’était irréversible, qu’il fallait poursuivre. La rue encore, le 49.3 et les femmes en première ligne, Adèle Haenel, Portrait de la jeune fille en feu, la toubib qui annonce à une amie qu’après sa chimio elle sera ménopausée à 38 ans, et nous, qui n’arrivons pas à savoir ce que ça signifie. ”Avoir ses règles une dernière fois”, elle dit. Avoir envie d’avoir ses règles, alors que toute sa vie elle s’est dit : “Merde j’ai mes régles !” Et puis boire du vin, rire, se rêver pirates, repenser à la TAZ d’Hakim Bey[9], à l’utopie, aux Guerrillères[10] de Wittig, vouer une admiration sans bornes à Wittig !

Les autrices, les chercheuses, enceintes, malades, amoureuses. Les bébés. Les cancers. La tension. La vie. La mort. Le courage.

Pendant ces quatre années, j’ai disparu. J’ai fait une fugue. J’ai cherché à comprendre. Qui j’étais. J’avais une sympathie pour les féministes, les grandes gueules.

Au fond, ça me plaisait bien. Je suis en colère. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été en colère. Nous n’avons pas le choix. “Vous n’avez pas le choix, vous êtes une femme” me dit ma psy, “J’étais quand même loin d’imaginer !” je lui réponds. Ce à quoi elle conclut en bonne psy : “Ce n’est qu’un début, ce n’est qu’un début…” Personne ne comprenait ce que j’étais en train de faire. “Ah c’est hyper intéressant ton truc, ouais ouais. Tiens moi au courant.”

Tout valdinguait autour de moi. Tout ce en quoi j’avais cru.

Au départ je pensais que ce serait pour six mois. J’ai pris 4 ans !

J’ai eu peur. De me perdre. De disparaître pour de bon. L’injonction à être. À être dans les grilles, dans les clous. C’en est terminé. Définitivement. J’ai décousu tout le tricotage. J’en démissionne. J’ai pris le parti d’en vivre. J’ai fait le pari d’en rire. Je n’ai plus peur. Chose nouvelle je crois, jamais éprouvée.

Hélène Soulié

 


 

[1] Écrire – Marguerite Duras – Gallimard – 1995

[2] Expression empruntée à Françoise Vergès – Pour un féminisme décolonial – La Fabrique éditions – 2019

[3] Judith Butler est une philosophe, théoricienne américaine queer. Son œuvre la plus connue est Gender Trouble. Elle date de 1990. En France, Trouble dans le genre est édité par La Découverte – 2005

[4] Les plages d’Agnès – Agnès Varda – Les films du Losange – 2008

[5] Au sens littéral, cliffhanger signifie “suspendu à une falaise”.

[6] Pour Leibniz, chaque Monade est constituée d’un point de vue clair (sa perspective de la ville) et d’une totalité obscure ou confuse (la ville). Deleuze analyse les implications de cette conception de la Monade chez Leibniz dans son ouvrage Le Pli / Leibniz et le Baroque – Editions de Minuit – 1988

[7] Cette méthode de recherche sociale met l’accent non seulement sur une meilleure compréhension du problème, mais essaie aussi de contribuer à la résolution du problème social étudié. La recherche est un moyen d’action.

[8] Il est indispensable que les femmes que nous rencontrons aient une activité commune. Nous les abordons et échangeons en premier lieu sur leur activité, sur ce qu’elles ont mis ou mettent en place comme stratégies dans le cadre de cette activité, et dialoguons sur les points communs de nos pratiques à priori éloignées. Nous partageons aussi leur activité. Nous vivons ensemble. C’est dans le vivre ensemble nous pouvons créer du commun, et que s’invente la rencontre.

[9]  La TAZ est un acronyme de Temporary Autonomous Zone (Zone autonome temporaire en Français ou TAZ) TAZ – Hakim Bey – Éditions l’éclat – 1991

[10] Les Guerrillères – Monique Wittig – Éditions de minuit – 1969

 

DISTRIBUTION

Conception & mise en scène :
Hélène Soulié
Assistée de :
Lenka Luptakova et Claire Engel

Texte performance :
Marine Bachelot NGuyen,
Marie Dilasser,
Mariette Navarro,
Solenn Denis et Hélène Soulié,
Claudine Galea,
Magali Mougel

Texte vidéo et interviews :
Hélène Soulié

Avec les actrices :
Lenka Luptakova,
Christine Braconnier,
Lymia Vitte
en alternance avec Morgane Peters,
Claire Engel
et Marion Coutarel

Les chercheur.euse.s :
Maboula Soumahoro,
Rachele Borghi,
Eliane Viennot,
Delphine Gardey
Et les femmes marins :
Claire et
Marie Faggianelli

Scénographie :
Emmanuelle Debeusscher
Vidéo :
Maïa Fastinger
Lumières :
Maurice Fouilhé
Costumes :
Hélène Soulié,
Catherine Sardi

Création et régie son :
Jérôme Moisson
Régie Vidéo :
Amaya Irigoyen
Régie lumière et régie générale :
Eva Espinosa
Photographies :
Marie Clauzade 

Regard anthropologique :
Loréna Favier

Production – Diffusion : Jessica Régnier
assistée de Pauline Roybon / Les 2 bureaux

PRODUCTION

Production
EXIT

Coproductions
Le Périscope, Scène conventionnée, Nîmes, Théâtre Jacques Coeur – Lattes, Théâtre Jean-Vilar Montpellier, Le POC – Alfortville, Domaine d’O – Montpellier, Le Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes, Les Ateliers du Vent – Rennes, Théâtre La Vista-La chapelle – Ville de Montpellier, La Faïencerie, Scène conventionnée – Creil /

Partenaires
Théâtre de l’Aquarium – Paris, Théâtre Ouvert – Paris, La Maison des métallos – Paris, le Carré d’art – Nîmes, Le Sillon, Scène conventionnée – Clermont l’Hérault, Théâtre de la Reine Blanche, scène des Arts et des Sciences – Paris, Saison Résurgence – Lodève, Théâtre des Amandiers – Nanterre, Théâtre du Train Bleu – Avignon

Avec le soutien
de la Direction Générale de la Création Artistique (compagnonnage autrices), la SACD, la DRAC Occitanie (Politique de la Ville et Mission Égalité), la Région Occitanie Pyrénées Méditerranée, la Direction Régionale aux Droits Des Femmes, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de l’Hérault, la Ville de Montpellier, Montpellier Méditerranée Métropole, le Département du Val de Marne, Occitanie en scène, la SPEDIDAM.
La compagnie EXIT est conventionnée par la DRAC Occitanie et la Région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée.

La compagnie remercie vivement l’ensemble des femmes rencontrées sur les territoires pour le temps qu’elles ont su nous accorder, ainsi que toutes les associations relais qui nous ont soutenues dans l’élaboration de ce projet.

Hélène Soulié remercie Hanane Karimi, Françoise Vergès, Mounya Boudiaf, Thalia Otmanetelba, Sophie Anne Bisiaux, Iréne Zeilinger, Christine de Pizan, Germaine Tillion, Zhara Ali, Virginia Woolf, Françoise Héritier, Anita Conti, Anne-France Dautheville, Donna Haraway, Vinciane Despret, Emilie Hache, Paul B. Préciado, Virginie Despentes, Christine Delphy, Starhawk, Silvia Federici, Sam Bourcier, Grisélidis Réal, Geneviève Fraisse, Lola Lafon, Liv Strömquist, Alison Bechdel, Mona Chollet, Monique Wittig, bell hooks, Dorothy Allison, Marguerite Duras, Chloé Delaume, Agnès Varda, Jane Campion, Céline Sciamma, Sun Tzu… Et toutes celles et ceux qui soutiennent ce projet.

LES ÉPISODES

TRAILER

Gérard Mayen – LOKKO, 10 décembre 2021

“C’est extrêmement profond, c’est puissamment révolutionnaire (…) Au théâtre de MADAM, on prend le temps d’écouter les développements de la pensée. On n’est pas au talk-show. On articule plus que des posts et des tweets. Ça en paraît un luxe de respect rendu à l’intelligence. (…) Les brèches qu’ouvre Hélène Soulié agacent toute tranquillité.”

Liliane Charrier – TV5MONDE / 15 juillet 2021

“MADAM est incontestablement une réussite.”

Jean-Marie Dinh, Altermidi.org, 8 décembre 2021

“Elle a parcouru de nombreux espaces, dans les villes et les villages, en montagne, en bord de mer, pour collecter des témoignages par dizaines. Cela fait songer au road movie Les glaneurs et la glaneuse d’Agnès Varda dont on entend la voix dans la pièce. Hélène Soulié a entrepris cette quête émancipée sur les traces d’une femme libre, première figure féminine avec qui elle aimait jouer au scrabble, sa grand-mère. De ces échanges multiples, une somme de points de vue se sont accumulés comme un tas de sable et de fureur.”

Audrey Jean – Théâtre.com / 1er juillet 2021

“Ce travail remarquable fera date c’est certain, galvanisant sur le plan intellectuel il est également profondément pédagogique (…) Une expérience de théâtre qui marque profondément, tant les corps face aux performances organiques des interprètes, que les esprits face à la richesse intellectuelle des débats, propositions et rencontres.”

Rosa Moussaoui – L’humanité / 15 juillet 2021

“Avec MADAM, un manuel d’autodéfense à méditer, la metteuse en scène Hélène Soulié fait vivre, sur un mode choral, la « tendresse radicale » dont elle voudrait empreintes les luttes des temps présents.”

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